SOIN
ET FERRAGE DES SABOTS
SOIN ET FERRAGE DES SABOTS
Etant donné que les pieds du cheval sont très sensibles, un contrôle quotidien s'impose tant pour les chevaux qui vivent à l'écurie que pour ceux qui vivent au pré.
Faut-il ferrer un cheval ?
La
corne qui est formée sur la partie supérieure du sabot ou bourrelet
pousse d'environ 1 cm par mois. Il faut donc compter un an pour que
la corne pousse du bourrelet à la pince.
Si
le cheval vit au pré, son sabot se détériore à la même vitesse
qu'il se développe, il est donc inutile de le ferrer.
Sur
sol dur (béton, asphalte, etc.), le sabot s'use plus vite qu'il ne
pousse. Il se détériore de façon irrégulière, c'est-à-dire plus
d'un côté que de l'autre. Dans ces conditions, le ferrage est
indispensable pour éviter que le cheval souffre ou endommage ses
sabots. Pour les chevaux qui effectuent des efforts réguliers sur
sol dur, le ferrage est essentiel.
A quelle fréquence un cheval doit-il être ferré ?
Les
fers doivent être remplacés en moyenne toutes les quatre à six
semaines de sorte que les sabots puissent être parés. En fonction
de leur état, on remet les mêmes fers ou on en place de nouveaux.
Des fers usés, détachés ou défaits, des rivets et des sabots
déformés indiquent que le cheval nécessite un nouveau ferrage. Si
le fer à cheval n'est pas remplacé à temps, la corne peut pousser
autour du fer et plus particulièrement autour du talon et sera ainsi
poussée en avant ce qui occasionne une pression sur la sole
provoquant des lésions internes.
Conséquences possible du ferrage :
La paroi est abîmée par les clous. Elle se dessèche et perd de son élasticité. L’isolation du sabot n’est plus étanche. Le métabolisme interne du pied diminue à cause d’une baisse de la température, surtout lorsqu’il fait froid, ce qui porte atteinte à la production de la corne et au soutien de la troisième phalange.
Le fer change la façon dont le poids est porté et modifie la bascule du pied, entraînant ainsi des problèmes musculaires et tendineux.
Il provoque des surcharges anormales dans le sabot, entraînant des fissures, des seimes, et un décollement de la paroi.
Les chocs sont moins bien amortis.
La sensibilité du pied est diminuée, le cheval trébuchera plus facilement, ce qui augmente les risques pour monture et cavalier.
Chez les jeunes chevaux le fer gêne la croissance de la troisième phalange.
Il entraîne des frais d’entretien plus élevés, de nombreuses maladies et frais vétérinaires. Le cheval doit être remplacé plus rapidement.
Il rend impossible le dépistage précoce du dépassement des limites biologiques d’un cheval.
La perte accidentelle d'un fer rend le cheval inutilisable jusqu'à son remplacement (du fer). C'est alors la 'course au maréchal-ferrant'...
Les avantages :
La possibilité d’utiliser le cheval sur n’importe quel terrain, à n’importe quel moment, sans avoir à accorder beaucoup d’attention à ses conditions de vie ou à ses pieds, aux dépens de la santé et de la longévité du cheval.
La possibilité de dépasser temporairement les limites biologiques du cheval, également aux dépens de sa santé et de sa longévité.
La possibilité d’utiliser plus longtemps un cheval boiteux, alors que les dégâts ne font que croître.
Mais mon cheval ne peut pas marcher sans fers !
Ce
n’est pas une raison pour ferrer un cheval, bien au contraire.
C’est la preuve que ses sabots sont en tellement mauvais état et
que ses conditions de vie sont si artificielles qu’il ne peut plus
se passer de l’intervention humaine.
Qu’un
cheval non ferré, vivant dans des conditions qui satisfont à ses
besoins, est capable de performances importantes a été prouvé au
long des siècles par tous ces chevaux au service des hommes.
Aujourd'hui
des chevaux non ferrés, de loisirs, utilisés professionnellement ou
concourant dans toutes les disciplines, y compris l'endurance de haut
niveau, prouvent tous les jours que c'est possible. Ces chevaux sont
bien dans leurs pieds et dans leur tête, en pleine santé.
Un bon sabot :
Un
sabot sain paraît compact et solide.
La
paroi est épaisse, sans évasement ni seime. Elle dépasse peu ou
pas du tout au niveau de la sole. Les talons sont bas et ouverts.
La
fourchette est large et ferme.
La
sole est compacte, épaisse et concave. La ligne blanche est
régulière et fine. Le pied est exempt de pourriture ou de mycose.
Conclusion :
Les
sabots d'un cheval nécessitent un parage régulier, qu'ils soient
ferrés ou pas. Si l'animal vit au pré, le parage est nécessaire
pour empêcher la pince de s'allonger et de se fissurer. Par
ailleurs, les irrégularités des sabots provenant de malformations
ou causés par un faux mouvement, doivent être corrigées.
Le
parage des sabots est une des tâches essentielles du
maréchal-ferrant.
LE PARAGE NATUREL
Qu'est ce que c'est ?
Le
parage naturel est un entretien du sabot assurant un fonctionnement
optimum du pied.
Il
permet au cheval de travailler pieds nus dans toutes les disciplines.
Combiné
avec une alimentation et un environnement adéquats, il aide à
retrouver ou à conserver des pieds sains.
Encore
mal connu en France mais très utilisé dans les pays anglo-saxons et
en Allemagne, il fait l’objet de plusieurs méthodes (Jackson,
Ramey, Lapierre, Strasser…) mais toutes ont le même but :
Avoir
un cheval pieds nus et performant.
Les avantages :
•
Bonne
adhérence au sol.
•
Bonne
traction.
•
Allures
souples et équilibrées.
•
Confort
du cavalier amélioré.
•
Bonne
circulation sanguine donc meilleure santé générale.
•
Absorption
des chocs optimisée grâce à un pied fonctionnel.
• Diminution
des risques d’accidents et de blessures (coup de pied, glissade,
etc...).
Pour quels chevaux ?
Tous
les équidés domestiques sont concernés quelque soit la race, l’âge
ou la discipline.
Les
poulains se déplaçant sur des sols variés et parés régulièrement
développent un pied solide et de meilleurs aplombs pour toute leur
vie.
Le
parage naturel peut se faire sur tous les chevaux, mais il est
grandement recommandé que ceux-ci vivent dans des conditions les
plus proches de celles des chevaux sauvages à partir desquels cette
méthode a vu le jour.
Et les pieds en mauvais état ?
Le
parage naturel favorise une croissance saine du sabot et
réhabilite le fonctionnement du pied.
Cette
approche améliore la plupart des situations difficiles (ex :
fourbure, syndrome naviculaire, paroi affaiblie…).
La
remise en état peut prendre du temps.
Le
parage doit être assuré par un professionnel et la participation du
propriétaire au processus de réhabilitation est essentielle.
Transition fers, pieds nus :
Temps
nécessaire au pied pour redevenir sain et fonctionnel. Le cheval
peut présenter une gêne allant de quelques jours à dix-huit mois
selon l’état initial des pieds.
Certaines
chaussures peuvent alors etre utilisées pour améliorer le confort
du cheval trop sensible : Les Hipposandales (différents modèles
et tailles existent)
Le
pied du cheval s’adapte en permanence à son environnement.
Si
le cheval vit sur un terrain souple (ex : pré), il développera des
pieds pour un terrain souple... et sera plus sensible sur les
cailloux, à moins de travailler régulièrement sur un terrain dur
et caillouteux.
L’idéal
est d’aménager un pré au terrain varié (placer du sal et des
cailloux aux points de passages) et d’adopter les hipposandales
pour toutes les mises en situation inhabituelles (longue randonnée,
terrain nouveau et difficile...).
Fréquence du parage :
En
fonction du cheval. En général un parage est nécessaire toutes les
six à huit semaines mais parfois peut être plus rapproché pour les
cas difficiles.
Conclusion :
Le
cheval peut s’épanouir physiquement et moralement si on respecte
ses besoins.
Mode
de vie : dans l’idéal, vie au pré avec des congénères toute
l’année et sur des sols variés.
Alimentation
: à base de fourrage, équilibrée, pauvre et variée, absorbée
fréquemmement en petite quantité.
Santé
: elle dépend étroitement de la qualité et de la quantité de
l’alimentation, de l’activité physique et de l’état
émotionnel du cheval.
100% d'accord avec tout, rien à critiquer!
RépondreSupprimerConcernant l'usure, j'ajouterai juste qu'il paraît qu'un cheval n'aurait la corne qui s'use plus vite qu'elle ne pousse que au delà de 40kms de marche par jour.. Après à voir si c'est sur de l'asphalte, du sable, des cailloux, de la terre...
J'ai 2 juments pieds nus qui sortent le WE sur terrain difficile (causse), leur rythme est le notre, nous ne les forçons jamais, elle choisissent où aller et à quelle vitesse... Par contre il ne faut pas mettre ensemble sur une sortie des chevaux ferrés et d'autres pieds nus, ils n'ont pas la même allure et les pieds nus se forceront à suivre les ferrés au détriment de leur santé....
A quoi reconnait-t'on un cavalier respectueux? A son cheval pied nus :) parce qu'il s'y est adapté (nourriture, environnement etc) et non l'inverse!